La hausse des dépôts de dossiers de surendettement se confirme
Les départements et collectivités d’outre-mer (DCOM) enregistrent pour la deuxième année consécutive une nette progression des situations de surendettement. Le nombre de dossiers déposés auprès des commissions départementales de surendettement dont l’IEDOM assure le secrétariat atteint 3249, soit une hausse de 24% par rapport à 2023 (+630 dossiers). Cette évolution s’inscrit dans un contexte économique en berne susceptible d’affecter la capacité des ménages à faire face à leurs engagements financiers. Toutefois, le taux de surendettement en Outre-mer reste inférieur à la moyenne nationale avec 188 dépôts de dossiers pour 100 000 habitants de 15 ans et plus, contre 245 dans l’Hexagone.
L’endettement des personnes surendettées augmente sensiblement
En 2024, l’endettement contracté par l’ensemble des ménages surendettés s’élève à 96,5 millions d’euros, soit une hausse de 30 % sur un an. Cette dette globale se compose de crédits à la consommation (45%) et de crédits immobiliers (22%), ainsi que de dettes de charges courantes (loyers, factures impayées, etc.) à hauteur de 16%. La proportion de dossiers concernés par une dette à la consommation a augmenté de plus de 3 points de pourcentage sur un an. Hors dette immobilière, l’endettement médian des ménages surendettés s’établit à 17 986 euros.
Les surendettés sont plutôt des personnes seules aux revenus modestes
Les parcours de vie qui conduisent au dépôt d’un dossier de surendettement sont très divers. Toutefois trois risques principaux, qui peuvent se cumuler, ressortent : les changements de situation au regard de l’emploi, l’évolution de la situation familiale et la survenance de problèmes de santé.
La population de ménages surendettés se caractérise par la prédominance de :
- personnes vivant seules (45 %) ;
- familles monoparentales (35 %) ;
- actifs (y compris en recherche d’emploi) (69 %) ;
- employés et ouvriers (46 %) ;
- ménages locataires (56 %) ou hébergés à titre gratuit (22 %) ;
- ménages ne disposant d’aucune capacité de remboursement pour faire face à leurs dettes (51 %).