Dans un contexte encore marqué par un niveau d’inflation élevé, la consommation des ménages progresse. La bonne tenue de l’emploi dans l’archipel participe à cette progression. Le nombre annuel moyen de demandeurs d’emploi en fin de mois a ainsi atteint un point bas historique. L’activité a été soutenue dans les principaux secteurs de l’économie, à l’exception de la pêche. La fréquentation touristique a retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire et le secteur du BTP a bénéficié de la reconstruction du barrage de la Vigie. En revanche, le secteur halieutique a été affecté par les difficultés de la pêche industrielle et la diminution des prises.
L’investissement des entreprises est resté atone. Les importations de biens d’investissement ont augmenté en volume sous l’effet des importations de biens intermédiaires (ciment et sable) liées au chantier de la Vigie. Cependant, l’importation de biens d’équipement a reculé et l’encours des crédits d’investissement ,accordés par les établissements de crédit de la place, aux entreprises a peu évolué. Le resserrement des conditions de crédit et un certain attentisme des entreprises dans un contexte encore empreint d’incertitudes peuvent expliquer cette évolution.
Pour les ménages en revanche, malgré la hausse des taux d’intérêt, la croissance de l’encours des crédits a certes ralenti, mais est restée relativement dynamique. Elle a été portée par le crédit à la consommation et moins par le crédit à l’habitat du fait de la fin progressive de l’attribution des parcelles du quartier des Graves.